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Appel à publications - "Fantasy flora / Flore imaginaire", revue Fantasy Art and Studies

  • effervescencesmedi
  • 22 mai 2024
  • 3 min de lecture

Branchiflore, athelas, feainnewedd ou rougeoyeur : tels sont les noms de quelques végétaux imaginaires qui croissent dans des mondes de Fantasy. Qu’elle soit merveilleuse ou non, inventée de toutes pièces ou empruntée à notre réalité, la flore participe à la création d’univers. En tant qu’élément constitutif de la xéno-encyclopédie (Saint-Gelais, 1999) d’une œuvre, elle  enrichit un monde fictif, lui donne une profondeur et permet au lectorat de mieux imaginer l’espace dans lequel il plonge. 


En ce que la Fantasy médiévaliste occidentale met régulièrement en scène des environnements naturels, il n’est guère étonnant de trouver des descriptions de forêts et d’arbres. Quelques auteurs, à l’image de J. R. R. Tolkien, offrent une grande place aux plantes dans leurs textes. Le professeur d’Oxford représente d’ailleurs volontiers arbres, fleurs et motifs végétaux dans ses illustrations. 

Le paratexte de certains romans ou bandes dessinées fait parfois la part belle à la flore. Non seulement celle-ci peut apparaître sur les illustrations de couverture, mais elle peut également être détaillée dans des glossaires ou des herbiers. Le Jardin des Fées (Audrey Alwett et Nora Moretti…) hérite par exemple de ce type de recueil. Ainsi, les pages de garde de la bande dessinée renseignent les lecteurs sur les propriétés des fleurs qui apparaîtront, pour quelques-unes d’entre elles, dans l’espace diégétique. 

Au demeurant, le végétal tient-il un unique rôle ornemental ? Se réduit-il à un décor ? Certes non. Dans quelques œuvres, il peut être investi d’une fonction narrative ou symbolique.

Réduites en poudre, coupées, équeutées, les plantes entrent régulièrement, en Fantasy, dans la composition de potions ou d’onguents divers préparés par des initiés. Le végétal est alors investi d’un pouvoir. Bénéfiques ou néfastes, salvatrices ou délétères, les plantes ont bien souvent partie liée avec la magie et permettent mille prodiges. Il en va ainsi de la zoopipelette permettant de parler le langage des animaux dans L’Herboriste de Hoteforais (Nathalie Somers, 2021) ou de la mandragore qui soigne la mère d’Ofelia dans Le Labyrinthe de Pan (Guillermo Del Toro, 2006). Différentes essences d’arbres sont aussi régulièrement utilisées dans la création d’objets merveilleux : balais volants en branches de sapin, baguettes magiques en bois de houx, d’if ou d’aubépine et autres bâtons de sorbier. Peut-on établir un lien entre la personnalité des magiciens et leurs accessoires végétaux ? Les plantes font-elles le sorcier ? 

En effet, la flore est aussi signifiante : dans Le Seigneur des Anneaux, plus qu’un végétal, l’Arbre Blanc est notamment à lire comme un emblème. Et que dire des personnages, en particulier des sorcières, qui portent dans leurs noms mêmes une symbolique végétale, à l’instar de Dame Mélisse dans Magic Charly (Audrey Alwett, 2019-2022) ou des piquantes Ortie, Ronce et Épine dans Mille pertuis (Julia Thévenot, 2023) ? De temps à autre, la flore donne d’ailleurs naissance à des créatures hybrides semi végétales comme l’illustrent notamment les trolls et gobelins de Brian Froud.

Les œuvres de Fantasy qui mettent à l’honneur le végétal sont aussi parfois porteuses d’un discours écologique : valorisation du monde sauvage, sensibilisation à l’éphémère de la nature, invitation à sa protection, etc. Ce phénomène apparaît-il plus fréquemment dans la production contemporaine et, en particulier, dans la production destinée à la jeunesse ? Dès lors, la flore acquiert-elle une fonction didactique ?

Si la faune qui peuple les mondes imaginaires a fréquemment été étudiée – le bestiaire récurrent du genre comme celui d’un auteur en particulier –, les analyses portant sur la flore sont, en revanche, bien plus rares. Le 17e numéro de Fantasy Art and Studies propose donc de l’explorer en interrogeant le végétal dans les œuvres de Fantasy

Les articles pourront, entre autres, aborder les thèmes suivants : 

  • les fonctions ornementale, narrative et symbolique du végétal, 

  • l’invention de la flore et les herbiers de Fantasy : sources d’inspiration, onomastique, croquis…

  • les personnages en relation avec le végétal : jardiniers, botanistes, herboristes, fleuristes…

  • les frontières du végétal et l’hybridation (végétal/animal, végétal/humain)

  • la perspective écocritique des œuvres à travers les plantes


Les propositions d’articles en français ou en anglais, d’environ 2000 signes, seront accompagnées d’une brève présentation bio-bibliographique, et devront être envoyées au format .doc ou .docx au plus tard le 10 juin 2024 à l’adresse suivante : fantasyartandstudies@outlook.com

Après acceptation par le comité de lecture de la revue, les articles complets, d’une longueur de 30.000 signes maximum (espaces et notes comprises), en français ou en anglais, seront attendus pour le 9 septembre 2024.  

 
 
 

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